La région du Sahel tunisien, riche d’une nature généreuse et du labeur de ses enfants, a très tôt développé des activités artisanales qui complètent substantiellement les ressources prodiguées par la terre ou par la mer et qui, pour les articles de luxe, contribuent à thésauriser durablement le fruit du travail au quotidien. C’est ainsi que l’artisanat du tissage, en particulier, celui de la soie, et celui des métaux précieux, ont-ils tenu, des siècles durant, le haut du pavé des activités artisanales, devant le travail de l’argile, celui du bois etc. Tout cela se reflète dans le musée des arts et traditions populaires de Monastir où, toutefois, le costume traditionnel, en particulier celui féminin, tient une place de choix.
L’exposition permanente du Costume Traditionnel de Monastir reflète l’histoire vestimentaire dans la région entre le XIXème et le début du XXème siècle pour les pièces les plus anciennes. L’ensemble des collections exposées est, toutefois abordé dans une perspective historique plus large dans le but d’expliquer l’évolution du costume traditionnel et de démontrer les techniques de sa confection et les influences qui l’ont marqué.
Dans ce musée des habits traditionnels à Monastir , on peut découvrir une riche collection d’habits traditionnels provenant des différentes régions de la Tunisie essentiellement durant l’époque des deux derniers siècles.
Le musée se trouve juste à côté de la Mosquée Bourguiba et du syndicat d’initiative de la ville Monastir. Il s’agit d’un petit musée ethnographique où sont exposés des mannequins habillés de costumes folkloriques de toutes les régions de Tunisie. La salle la plus frappante est celle de la mariée, qui comprend également des bijoux et autres objets d’apparat.
Dans la société traditionnelle tunisienne, en effet, on tient le trousseau de la mariée (costumes, parures, effets domestiques tissés ou objets en cuivre…) comme un «capital-risque» pour les moments difficiles. Aussi, en quantité comme en qualité, les familles s’emploient-t-elles à doter leurs filles de trousseaux de valeur : les tenues en très grand nombre (par dizaines pour les pièces légères) et, pour les costumes d’apparat, une très grande richesse de la décoration, les broderies étant toujours en fil d’or et d’argent, sans compter les bijoux.
C’est toute cette richesse qui est exposée au musée des arts et traditions populaires de Monastir.