Bir Barrouta, l’un des plus anciens puits de Kairouan, Le Bir Baroutan est une attraction touristique vraiment peu séduisante. Bir signifie « puits » et Routa était le nom du chien de l’accompagnateur du Prophète, devenu Barouta par abus de langage. Ce puits a été construit aux environs de 796 puis restauré en 1690, et mesure 20 m de profondeur , 18,5 mètres de longueur et 13,5 mètres de largeur. Les gens viennent ici boire l’eau bénite, car on raconte que le puits relié (communiquant en profondeur) au puits sacré de La Mecque Bir Zemzem en Arabie Saoudite.
Le monument se trouve sur l’artère principale de la médina de Kairouan. De l’extérieur, le bâtiment donne sur la rue par deux niches abritant un abreuvoir au-dessus duquel sont placés des robinets en marbre. La façade présente une plaque commémorative de marbre blanc portant un poème en caractères naskhi qui célèbre la construction de l’édifice et le date de 1690.
L’intérieur est constitué d’une salle, accessible par un escalier, de plan quasiment carré et dont les murs sont creusés d’arcs brisés outrepassés reposant sur des piédroits. Elle est surmontée d’une coupole sur trompes d’angle qui se rattache au modèle des coupoles kairouanaises ; un panneau en stuc ciselé révèle le nom du maître maçon, Muhammad al-Zaqraoui. Dans la salle de Bir Barrouta , vous trouvez un puits et un chameau tournant attaché à une noria (roue d’eau en bois) qui assure l’alimentation du puits en eau.
Bir Barrouta constitue l’un des nombreux ouvrages hydrauliques qui assurent l’approvisionnement des Kairouanais en eau. Pour faire face au manque d’eau résultant du climat semi-aride de Kairouan et complément des nombreux bassins et citernes récupérant les eaux de pluie, la ville s’est également dotée, tout au long de son histoire, d’installations hydrauliques (dont Bir Barrouta est un exemple) qui permettent l’exploitation de la nappe phréatique.
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