Porte de la mer, Bâb el-bahr, la porte de la Marine, la porte du Divan, Bab Diwan, ce sont tous des noms par lesquels cette porte a été connue. Cette histoire de la porte qui s’ouvre sur la mer est aussi l’histoire d’une ville unique en Tunisie. Sfax, le fort, n’est pas connu seulement pour le grande nombre des mobylettes et des bicyclettes dans ses rues ; mais aussi pour le caractère industrieux de ses habitants. Sfax est le successeur de la ville romaine de Taparura, ou, peut-être avec plus de précision, Taphrura. C’est une ville qui a été disputée par les Siciliens, les Vénitiens, les Corsaires, les Français et, plus tard, les alliés Américains et Britanniques.
Après le début de la présence française en 1881, et les réparations des dégâts subis lors des bombardements précédant la prise de la ville, la porte du Divan (Bab Diwan) fut surmontée du minaret porte horloge précité. En venant de la rue Centrale (rue de la République ultérieurement) on peut voir, sur sa gauche, une construction adossée aux remparts et en alignement avec le mur extérieur de la tour où est percé Bab Diwan. En effet , à sfax , il y a eu la révolte contre le protectorat français qui a éclaté en Juin de 1881. A son tour, la flotte française a été obligée de bombarder la ville, pour enfin s’en emparer le 16 juillet 1881. Ce ne fût pas la première ni la dernière fois qu’une puissance européenne s’attaque à la ville.
Bab Diwan a été le tout premier témoin des cicatrices de l’histoire qui ont été infligées à Sfax. D’après les différentes formes dans lesquelles elle a existé, Bab Diwan a connu les mêmes blessures, les mêmes revers de la fortune, et – dans sa conformation la plus récente – une nouvelle ouverture aux besoins du commerce, de la culture et de la communication.
Telle est l’histoire de Bab Diwan. Elle a été compilée avec l’objectif de préserver les documents historiques, et d’encourager, par sa publication, le débat et la recherche sur l’histoire de la porte et la ville qu’elle représente.