La mosquée Zitouna de Tunis, Tunisie

La mosquée Zitouna est la principale mosquée de la médina de Tunis , elle est le sanctuaire le plus ancien et le plus vaste de la capitale. C’est le nombril de la ville de Tunis, le noyau autour duquel s’est développé la ville telle que nous la connaissons aujourd’hui.

Érigée sur une superficie de quelque 5 000 m2, la mosquée est dotée de neuf entrées et possède 184 colonnes antiques provenant essentiellement du site de Carthage. La Zitouna a longtemps constitué un poste défensif tourné vers la mer, deux tours de contrôle subsistant dans les angles nord-est et sud-est du bâtiment. La légende raconte qu’à l’endroit où se trouve la mosquée se trouvait un lieu de prière antique et un olivier.

La mosquée a été construite sur les vestiges d’une basilique chrétienne. Certaines sources attribuent la fondation de l’édifice au gouverneur omeyyade Abdallah ibn al-Habhab, en 732 mais des faits indiquent que c’est Hassan Ibn Numan, arrivé dans le contexte de l’expansion musulmane, qui réaffecte le lieu de prière antique en 698 puis édifia la mosquée en 704.

On dit qu’à l’origine il y avait là la retraite d’un moine chrétien et qu’à proximité de cette retraite il y avait un olivier, d’où l’appellation du sanctuaire : jemaâ ez Zitouna ou mosquée de l’Olivier. La fondation de celle-ci est très exactement datée : l’an 732 de l’ère chrétienne ; mais la mosquée a été reconstruite au milieu du IXe siècle. Depuis, elle a connu plusieurs réaménagements, chaque dynastie tenant à améliorer l’esthétique ou le fonctionnement de ce que d’aucuns considèrent comme la première université islamique, et la dernière intervention en date remonte au XIXesiècle avec le remodelage du minaret, haut de 44 mètres.

De ce fait, ce monument reflète à sa manière l’évolution de l’art de bâtir dans ce pays depuis le haut Moyen-age, et plus haut encore si l’on considère les matériaux de remploi antiques intégrés dans l’édifice, tels quelques linteaux de marbre sculptés ou la forêt de colonnes et de chapiteaux qui soutiennent le plafond de la salle des prière où les préaux de galeries extérieures, pour la plupart, d’époque romaine et byzantine.


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