Dar Bach Hamba est un palais de la médina de Tunis, située Dans les quartiers sud de la médina de Tunis,
Dar Bach Hamba porte le nom de la famille qui occupait ce palais à la fin du XVIIIe siècle. Considéré comme l’un des plus beaux palais de la ville, comme l’une des demeures les plus prestigieuses de la vieille ville, Dar Bach Hamba est une demeure bourgeoise dont peu de sources relatent l’histoire. Même l’examen des éléments architecturaux, parce que sujets à des changements au cours de l’histoire, ne peut fournir des renseignements sur son historique, son édification remonterait au XVIIe siècle. Outre quelques grandes familles tunisienne, Dar Bach Hamba abrita également durant le Protectorat français une communauté de soeurs franciscaines.
Le Dar Bach Hamba présente un plan architectural classique de ce genre de monument, un patio encadré de chambres, dont l’ensemble a bénéficié récemment d’un travail de restauration, visant la mise en valeur des impressionnantes décorations et peintures qui caractérisent les intérieurs des pièces du palais. Dar Bach Hamba est aujourd’hui un centre culturel. La fondation Orestiadi y organise des expositions temporaires ainsi qu’une exposition permanente dont le thème gravite autour des arts et des liens existant entre les cultures méditerranéennes. Deux entrées permettent de pénetrer dans Dar Bach Hamba, l’une rue Kouttab el Ouzir (entrée nord), l’autre rue Bach Hamba au sud de la grande mosquée.
Demeure d’artisans (du xviie siècle au début du xviiie siècle), Dar Bach Hamba appartient aux demeures de rang supérieur, celles des bourgeois et hauts dignitaires de l’État, comptant comme annexe une maison (Dar Ben Bakir) et se dotant d’une tourba située une rue plus loin (Sidi Tijani).
D’un plan classique à l’instar de Dar Lasram, Dar Ben Hassine ou Dar Ben Abdallah avec, au milieu de la demeure, un patio sur lequel s’ouvrent quatre chambres de chaque côté, Dar Bach Hamba se distingue par l’existence de deux portiques au nord et à l’est de ce patio alors que les demeures de la médina ont ordinairement des portiques face à face. Les plafonds des quatre chambres, désormais restaurés, étaient peints en bleu, cachant en réalité des plafonds richement colorés avec des motifs italianisants.
