Le mausolée Sidi Kacem El Jellizi est une zaouïa située à la vielle médina de Tunis. Un monument remarquable du patrimoine culturel.
La Zaouia de Sidi Kacem Jélizi construite au XVème siècle est située au faubourg sud de la médina de Tunis. Elle constitue un édifice remarquable dans ses dimensions architecturale, décorative et ornementale, elle est la demeure de Sidi Kacem El Jellizi ; elle sert aussi de refuge pour les voyageurs et commerçants ainsi que pour plusieurs réfugiés andalous après la prise de Grenade en 1492. Par la suite, la zaouïa est agrandie à deux reprises : d‘abord au XVIIe siècle avec l‘adjonction d‘une cour entourée de pièces puis au XVIIIe siècle avec l‘ajout de la salle de prière sous le règne du souverain husseinite Hussein Ier Bey.
Au moment où il fut fondé, la Tunisie avait déjà connu depuis l’époque romaine, la succession de plusieurs styles et un grand raffinement dans l’ornementation. Elle allait connaître, par la suite, une fusion harmonieuse entre la tradition locale et l’apport oriental de l’art arabo-musulman puis l’apport hispano-maghrébin.
La Zaouia au toit pyramidal couvert de tuiles vertes surmontant de riches panneaux de carreaux décoratifs annonce d’emblée son essence andalouse.
Elle abrite, en effet, la tombe de Sidi Kacem Jélizi, un mystique andalou d’origine marocaine qui s’est réfugié à Tunis après la chute de Grenade. Ce saint homme doit son surnom Jélizi à son grand talent de céramiste qui lui a valu d’être un familier de la cour hafside.
Le mausolée avait aussi servi de lieu d’accueil, pendant une longue période, des réfugiés morisques expulsés d’Espagne.
La Zaouia de Sidi Kacem Jélizi abrite également le Centre National de la Céramique inauguré en automne 1992 et dont la principale mission est l’étude des préoccupations actuelles de la céramique d’art et la réactualisation des techniques traditionnelles en vue de les intégrer dans le monde technologique moderne.