Grâce à son héritage arabe, romain, phénicien, byzantin et européen, la Tunisie regorge de nombreux sites archéologiques merveilleux. C’est un pays qui recèle un patrimoine historique riche et varié, datant de l’Antiquité. Cette richesse culturelle inestimable est la résultante de toute notre histoire.
Durant ces soixante dernières années, l’archéologie tunisienne s’est structurée en se fondant sur une prodigieuse évolution des méthodes d’investigation sur le terrain et sur un dispositif de loi qui introduit une rupture avec l’histoire antérieure. Après l’indépendance, les conditions de la recherche archéologique changèrent profondément grâce à l’amélioration considérable des déplacements des archéologues après 1956 et grâce à la création, en 1966, de l’Institut National d’Archéologie et d’Art qui devient le premier organisme chargé de toutes recherches et études qui touchent au patrimoine monumental du jeune État tunisien. Les débuts des années 1970 ont aussi été l’occasion d’une longue aventure dans laquelle des chercheurs passionnés, parfois à l’extrême, ont considérablement renouvelé et enrichi notre connaissance du passé tunisien. Du nord au sud, d’est à l’ouest, l’archéologie tunisienne englobe, depuis sa naissance, toutes les aires géographiques pour devenir un instrument privilégié pour enquêter sur les différentes civilisations qui se sont succédées sur cette partie de l’Afrique du Nord.
La Tunisie est constituée de centaines de sites archéologiques dont plusieurs sont classés par l’UNESCO comme patrimoine de l’humanité. De ce fait, ces sites sont des témoignages de l’Histoire et font de la Tunisie, la destination idéale pour allier vacances et découvertes. Situés aux quatre coins du pays, ils sont concentrés sur ce territoire de plus de 163.000 kilomètres carrés. Ces grands atouts ne produisent pas pour autant de vrais produits pour le développement régional, ou pour le lancement d’un tourisme culturel de bonne qualité. Malheureusement, les tunisiens manifestent un désintérêt total à l’égard de leur histoire. Ce rapport est intimement lié au système éducatif durant plus de deux décennies. Cette vision semble incompréhensible mais si on analyse la mise en valeur des sites archéologiques et leur intégration dans le circuit économique, on peut noter que plus de la moitié des sites ne sont pas intégrés dans le circuit de production. En tant que pôle de développement régional, une politique de restauration, de mise en valeur, d’aménagement territorial et de promotion culturelle doivent occuper une place stratégique.
Le Patrimoine archéologique de la Tunisie peut constituer, malgré les carences, l’un des atouts du pays en matière de relance économique. Selon les experts de l’UNESCO, la culture est capable d’engendrer autant d’emploi que les industries. De nos jours, il faut insister sur la nécessité d’opérer au plus vite la mise à niveau tant structurel qu’opérationnel du rôle des institutions du patrimoine pour qu’elles puissent occuper la place qu’elles méritent dans le contexte de la Tunisie nouvelle.
Amateurs de circuits découverte et culture ? Partez à la découverte d’un pays qui cache en ses terres les plus beaux trésors antiques…